lapport de saint augustin à lhistoire des idées politiques

Ce mémento présente, sous forme de fiches commentées, une sélection de trente six oeuvres majeures considérées comme fondatrices de la pensée politique. qui est en train de faire de la justice sociale son mot d'ordre politique. Cette influence des conceptions politiques thomistes dans le jugement émis par Arquillière sur cet héritage augustinien, défini par son ignorance d'une voie media, se marque notamment dans son analyse de la théorie des deux glaives22 . 47  Nicolas Jung, Un franciscain théologien du pouvoir pontifical au xive : Alvaro Pelayo, évêque et pénitencier de Jean XXII, Paris, 1931, p. 217. 62  Josseph Lecler, L'Église et la souveraineté de l'état, Paris, 1946. 2 – Saint Augustin ou la Cité de Dieu portée par l’Empire romain. Aquinas, hierocraty and the augustinisme politique », Ilario Tolomio (ed. 33  « Cependant l’idée impériale telle que Charlemagne la conçut et la réalisa, devait avoir d’immenses répercussions. Même l’orgueilleux et l’injuste connaissent le désir de paix, très proche du désir de vivre. Rien de moins. Le totalitarisme selon Hannah Arendt », dans : , Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains.sous la direction de Nemo Philippe. L’entreprise d’E. Johannes Lange, Das Staatensystem Gregors VII auf Grund des augustinischen Begriffs von der libertas ecclesiae, Greifswald, 1915. En effet l'historiographie traditionnelle a opposé les puissances temporelles laïques, prenant appui sur les théories aristotéliciennes, à la papauté brandissant saint Augustin. Cette religion connaît à cette époque une grande expansion. Élève de Ferdinand Lot, sa thèse de doctorat soutenue en 1913, portait sur le pape Grégoire VII. [1] Elles se trouvent à Pavie en Italie. L'histoire De La Politique De La Famille. Les historiens de l'augustinisme veulent ainsi prouver que « la politique augustinienne n'est pas l'augustinisme politique »53 pour réfuter l'image d'un Augustin « prince et patriarche des persécuteurs »54, créateur et instigateur de la posture politique d'une Église dominante et persécutrice car il reconnaît l’utilité des lois voir des châtiments en matière spirituelle. Face à ces interprétations, Arquillière insiste sur l’utilisation par Grégoire VII des sources bibliques et notamment des écrits pauliniens : ainsi le terme de iustitia revient-il de manière récurrente19, plus de 200 fois dans les écrits du pape. cit., p. 10. Les trois œuvres les plus célèbres seront les Confessions (396-397), La Trinité (400-416), La Cité de Dieu (411-426). Ce mouvement de repli sur l’intériorité de la foi et son aspect de morale individuelle raisonnable provient en partie de l’influence du néo-thomisme. Livraison à partir de 0,01€ dès 15€ d'achats Pour une ... Ce manuel retrace de façon claire et détaillée l'histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Âge en les inscrivant dans leur contexte historique précis. Cet ouvrage est une vaste galerie de portraits : Platon, Aristote, Cicéron, saint Augustin, Machiavel, Bodin, Montesquieu, Marx ou de Gaulle.Les idées des plus célèbres penseurs politiques de l'histoire ont construit progressivement et façonnent encore aujourd'hui notre monde. Études de cas et questions méthodologiques, Moyen Âge et médiévalisme : les formes de la domination, Experiments in Global History - a collaborative approach, Entre le ciel et la terre : cosmographie et savoirs à la Renaissance, Histoire intellectuelle des émotions, de l’Antiquité à nos jours, Sacrés liens ! Et la lecture de Patrick Boucheron sur le livre de Foucault. 3 1 – Eusèbe de Césarée et le caractère providentiel de l’empereur Constantin. Thierry, Augustin Histoire de la conquête de l’Angleterre par les normands par Yann Potin dans L’Histoire n° 424. 3 Nous voulons procéder ici à une relecture détaillée des ouvrages d'Arquillière pour mieux cerner les présupposés à l'œuvre dans la construction de ce concept. 14L’augustinisme politique, considéré comme une idéologie au service de la papauté, trouve un second souffle avec l’introduction des théories politiques d’Aristote dans l’Occident médiéval. Histoire des idées politiques de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle ... les principaux courants de pensée et les oeuvres essentielles qui fournissent les références et les concepts de la réflexion politique à partir de l'Antiquité grecque et jusqu'à la révolution française. Il entend une voix qu’il interprète comme celle de Dieu. Manuels 2000. Mais il faudrait compléter cette analyse historiographique par une étude de la revendication augustiniste et de l'appel à la Cité de Dieu dans les milieux catholiques conservateurs, traditionalistes et extrémistes de la fin du xixe siècle au milieu du xxe siècle. Elle allait, d’abord, sanctionner le mélange du temporel et du spirituel, créer une unité du monde occidental, réalisée d’abord à son profit mais aussi, par une conséquence imprévue, permettre, d’abord à la papauté du ixe siècle, puis surtout à celle du xie siècle, de retourner la situation en sa faveur et de présider la chrétienté du Moyen Âge », H.-X. L'augustinisme politique symboliserait ainsi le « rêve » d’unité politique et religieuse (ordinatio ad unum) de la société médiévale. «J’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix» Sa validité et sa pertinence heuristique ont pourtant déjà été fortement contestées par les récentes analyses de la pensée politique médiévale. 27Dans son étude, Arquillière prend soin de bien distinguer les différentes formes que peut revêtir le gouvernement divin, qui ne se réduit pas forcément à la théocratie. Les autres pouvoirs ne sont légitimes que dans la mesure où ils sont institués ou approuvés par ce suprême hiérarche » H.-X. "La mémoire en chantier dans La Cité de Dieu de Saint Augustin : déconstruction de la mémoire païenne et construction d’une mémoire chrétienne", Chantiers politiques (Revue étudiante de l’École normale supérieure et de la Fondation Paris Sciences), n° 12 "La mémoire en chantiers", nov. 2013, p. 114-126 Il dit dans son œuvre « l'éternité divine est en dehors du temps » ; ), Dictionnaire du monde religieux contemporain, IX, Paris, 1996, p. 15-16. 54  Henri Maisonneuve, « Croyance religieuse et contrainte : la doctrine de saint Augustin », Mélanges de science religieuse, 19, p. 49-68, 1962. Problèmes temporels et spirituels d'une nouvelle Chrétienté, Paris, 1968 : « la distinction des deux pouvoirs a toujours été affirmée par le catholicisme médiéval. Ce qui reste vrai, strictement et absolument, c'est qu'en aucun cas la Cité terrestre, et moins encore la Cité de Dieu, ne sauraient être confondues avec une forme de l'État quelle qu'elle soit ; mais que l'État puisse, et doive même être éventuellement utilisé pour les fins propres de l'Église, et, à travers elle, pour celles de la Cité de Dieu, c'est une question toute différente et un point sur lequel Augustin n'aurait certainement rien à objecter. 70  Robert E. Lauder, « On being or not being a thomist », The Thomist, 51, 1991, p. 301-319. 3  Pierre Riché, « Arquillière, Henri Xavier », in François Laplanche (dir. Cependant la pensée de saint Augustin, lavée de la souillure théocratique, peut apporter des réponses dans le monde contemporain comme le montre d'Étienne Gilson74, autre thomiste qui a voulu réévaluer la portée des doctrines de saint Augustin et leur influence. De saint Augustin au rapport Interfuturs, de la philosophie de l'histoire à la science-fiction, en passant par les anticipations de la vie quotidienne qui ont orné les pages des almanachs et des journaux, sans négliger les rapports officiels, il a collecté et ordonné des approches, des méthodes, des systèmes. - E. Meiskins Wood entend construire une nouvelle histoire des idées politiques, qui prenne en compte les contextes économiques et sociaux au sein desquels elles se développent. Ce texte marque, a posteriori, le passage d’un empire tout puissant à une papauté dominatrice qui devient alors le simple déploiement de l’augustinisme politique au profit de deux institutions antagonistes. 15Après Grégoire VII, Gilles de Rome36, auteur de théories hiérocratiques extrêmes, est l’autre figure maîtresse de l’augustinisme politique selon Arquillière. 38  Stanislas Bross, Gilles de Rome et son traité du De Ecclesiastica potestate, Paris, 1930. § 1) La théorie politique de Saint Augustin A - Le sens de la dualité B - Un comportement chrétien et citoyen ... - D. et A. CABANIS "Introduction à l'histoire des idées politiques" Ed. L’augustinisme politique se voit réduit à un contexte intellectuel, sans véritable force de pensée, utilisable selon les circonstances par quelques grands personnages conscients de leur mission historique44. Saint Augustin n’a pas soutenu la thèse selon laquelle dans la cité des hommes (Rome), on trouve la félicité ou la justice parfaite, ni par l’application de certaines valeurs, ni … 52  H.-X. Le concept d'augustinisme politique forgé par Arquillière dans les années 1930 met en jeu une vision particulière de l'histoire de l'Église et de ses rapports avec les pouvoirs temporels. 8Bernheim poursuit alors, avec d’autres historiens notamment en Allemagne, des recherches sur les origines augustiniennes des conceptions grégoriennes18. Objet du cours -histoire (De l'antiquité à la période contemporaine).Lorsqu'on appréhende une idée politique il faut se 40 Pages • 2500 Vues. Manuels 2000. L’augustinisme politique est justifié comme un arsenal théorique au service de la liberté de l’Église. 78  Joseph Famerée, L'ecclésiologie d'Yves Congar, Louvain, 1992. « Charlemagne réalise inconsciemment dans les faits l’augustinisme politique, lui donne force et consistance, c, , Rome, 1947, t. I, p. 501-521. 63  « D’abord, y a-t-il un problème de la Papauté médiévale ? L’apport juif à la construction du féminin, ou plutôt celui des saint-simoniens concernés par la culture juive, a été au cœur de notre travail de recherche. La pensée du grand docteur est, d’ailleurs, simplifiée et appauvrie, selon les besoins de la polémique, d’une façon conforme à l’ambiance intellectuelle de l’époque » Ibid., p. 330. On peut voir un écho de ces préoccupations dans son intérêt pour la théorie des deux glaives (note 20). à la mémoire de Joseph Lecler, Recherches de science religieuse, 78, 1, 1990. cit., p. 159. Il a été directeur d'étude en sciences religieuses à l'E.P.H.E. L’éducation à donner au jeune Augustin cause de la tension entre les parents car le père reste attaché à la religion du paganisme romain alors que sa mère, Monique, est une fervente chrétienne (l’Eglise la fera Sainte Monique). Il a fallu fortement forcer le trait pour faire de Gilles de Rome le chantre de l'augustinisme politique et l'insérer ainsi dans un modèle interprétatif opposant l'augustinisme au thomisme42. Charles Journet, « Les trois cités : celle de Dieu, celle de l’homme, celle du diable », Nova et vetera, 33, 1958, p. 25-48. Sa démarche vise à retrouver la prétendue source de la doctrine théocratique des théologiens et des publicistes médiévaux au service de la papauté4. Le chapitre VII et dernier du livre est consacré à Pinfluence des idées politiques de saint Augustin. La puissance et la gloire. Marion, Jean-Luc, Au lieu de soi. Caractères généraux du XIIIe siècle: 185: CHAPITRE V - SAINT THOMAS D'AQUIN ET SON ÉPOQUE: 185: 2. Le corps humain et le corps social aspirent à la paix, à l’équilibre dans le repos harmonieux de leurs éléments. 19  « Mais si Grégoire VII a pu formuler une doctrine aussi générale qui est celle du pouvoir direct ou de la théocratie la plus absolue, n’est-ce pas parce qu’il a poussé jusqu’au bout de ses conséquences l’idée inspiratrices de tout son pontificat, c’est à dire la conception augustiniste de la justice » H.-X. Pratiques sociales, économie et culture matérielle, La querelle des corps. - F. CHATELET "Histoire des idées politiques" Ed. 24En France, à partir des années 1930, la question de la laïcité est presque réglée ; l’Église n’est plus en conflit avec l’État, le domaine de chacun étant strictement circonscrit. La notion d'augustinisme politique a été proposée par Henri-Xavier Arquillière [1] en 1934 dans L'Augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques au Moyen Âge [2].Il s'agissait pour l'auteur de ce concept de circonscrire sous ce terme des interprétations médiévales de l'œuvre de saint Augustin qui auraient déformé sa pensée. info@staugustin.ch, Notre saint patron, Saint Augustin (354 – 430), Des articles des rédactions locales et romande de, Et si je me posais des questions pour mieux fêter, Et si vous profitiez de l’Avent pour mettre l’, Une journée avec Astrid Epiney, professeure de dr, Protégé : Mars 2021: «Souffrir pour être sauvé?», «La vie continue et les chanteurs à l’étoile l’accompagnent avec amour» Mgr de Raemy. Pour lui, il y a place chez Augustin pour une justice naturelle autonome, la justice surnaturelle étant essentiellement d’ordre spirituel. Le terme d'augustinisme politique sert à les condamner. Le transfert de la puissance et de l’autorité impériale rénovée à la papauté à l’époque carolingienne est imputée à la responsabilité de rois qui cherchèrent une légitimité chrétienne et durent en subir les conséquences32. cit., p. 40. Voir aussi du catholique libéral Jean Rémy Palanque, Saint Ambroise et l'Empire romain, contribution à l'histoire des rapports de l'Église et de l'État à la fin du quatrième siècle, Paris, 1933. Néanmoins De Lubac et Arquillière cherchent tout deux à montrer que la doctrine théocratique, gênante pour une Église en voie de modernisation, n’est pas inscrite au coeur du dogme49. Elle y substitue l’idée de développement interne et logique selon les nécessités du temps », H.-X. 74  « On ne saurait donc considérer Augustin ni comme ayant défini l'idéal médiéval d'une société civile soumise à la primauté de l'Église, ni comme ayant condamné d'avance une telle conception. Les deux pouvoirs apparaissent si intimement unis dans l'Église et par l'Église, que la puissance spirituelle ne pouvait faire un effort d’affranchissement à l’égard de l’emprise séculière sans qu’il parût se traduire par un effort de domination » H.-X. Étudier les liens en Sciences sociales des Religions, Suppliques. Lui aussi, dans une perspective thomiste, considère La Cité de Dieu comme un traité de théologie politique. 55  Voir De la tolérance à la liberté religieuse. L’homme ne cache rien de son existence, ni les doutes, ni les réussites, ni les erreurs… Avec les Confessions, il livre la première autobiographie de l’histoire humaine. Chapitre Introductif I/ L’histoire des idées politiques 1. 64  Yves Marie Congar, Le concile de Vatican II, Paris, 1984. Il a également fait œuvre de vulgarisation à travers plusieurs manuels dont il dirigea la rédaction, en collaboration avec l'abbé Charles Jolivet. - l'apport de l'histoire à l'élaboration des politiques futures. Ces tensions politiques entre la papauté et les puissances séculières, auraient trouvé leur expression dans des formes d’aristotélisme et d’augustinisme, qui sont notamment étudiées à travers l’opposition entre Jean de Paris et Gilles de Rome, auteurs censés cristalliser les caractéristiques de ces deux positions idéologiques. 9Ce qu’Arquillière définit comme augustinisme politique, correspond donc à la conception politique que Bernheim attribue à saint Augustin. Frédéric Lambert, Introduction à l'histoire des idées politiques 19e-20e siècles, Armand Colin, 2000 Arquillière : « L’idée augustinienne de la paix et de la justice pouvait conduire logiquement aux conceptions théocratiques les plus hardies ». 22Le jésuite Joseph Lecler (1895-1988)55, élève d'Arquillière et professeur d'ecclésiologie à l'Institut Catholique de Paris, dans son Histoire de la tolérance au siècle de la Réforme marque bien le caractère de parenthèse que doit représenter l'époque médiévale, « ère de pure intolérance »56. Religion et politique : Les avatars de l'augustinisme, actes du colloque organisé par l'Institut Claude Longeon à l'Université Jean Monnet Saint-Étienne du 4 au 7 octobre 1995, Presses Universitaires de Saint-Étienne, 1999; André Mandouze, Saint Augustin, l'aventure de la raison et de la grâce, Paris, études augustiniennes, 1968. cit., p. 111, 13  H-X. Voir les articles de JosephLecler, « L’argument des deux glaives dans les controverses politiques du Moyen Âge », Recherches de science religieuse, t. 21, 1931, p. 299-329 ; t. 22, 1932, p. 150-177, p. 280-303. Son premier soin est de dénoncer la fausse morale manichéenne et ses suspectes facilités dans le De Moribus.Puis ce furent à partir des livres de la Genèse, ses efforts pour expliciter les fondements de l'autorité. Expédié sous 48h. Étudiant Pierre Damien, Manegold25 ou Bernard de Constance26, Arquillière n’a de cesse de critiquer leur usage des écrits de l’évêque d’Hippone27, notamment chez les défenseurs de l’Empire qui retournèrent l’idéologie de la paix contre la papauté28. Partiel : 1h 30 avec quatre questions de cours (uniquement sur le cours) ... La justification de Saint Augustin dans La cité de Dieu est essentielle. Chapitre 1 : Histoire, idées et politique §1 : L'histoire a/ Temps et Histoire Saint Augustin, Les Confessions (401 ap JC), est l'un des pères de l'Eglise, l'un des fondateurs de la dogmatique chrétienne. 27  « Humbert, comme les augustinistes du ixe siècle et comme Damien, comme Hildebrand, n’a retenu du maître africain que ces affirmations oratoires et tranchantes », Ibid., p. 318-319. Derrière lui : la Rome antique, le monde ancien, païen encore sous le manteau chrétien. Arquillière, Saint Grégoire VII. Être juste c’est aimer Dieu et son prochain ; or la vertu attribue à chacun ce qui lui revient, si bien que le droit s’identifie à la justice. Étudié notamment en ce sens par Stanislas Bross38, cette œuvre a été écrite en 1301 par Gilles de Rome pour Boniface VIII. ... Cicéron, Sénèque, Tacite, Dion Chrysostome, saint Paul, saint Augustin, saint Thomas, Jean Gerson, Nicolas de Cues, etc. Cette communication est la présentation d’une recherche effectuée en DEA à l’EHESS en 2002-2004 sous la direction d’Alain Boureau. La recherche de la vérité tend à l’intériorisation. Il découvre la philosophie vers 15 ans, en lisant Cicéron, mais c’est d’abord au manichéisme qu’il se convertit. Il l’a fait sur la base de sa réflexion chrétienne. Aurelius Augustinus naît le 13 novembre 354 à Thagaste en Numidie (aujourd’hui Souk Ahras en Algérie). 12  « Charlemagne réalise inconsciemment dans les faits l’augustinisme politique, lui donne force et consistance, consacre l’élimination de la vieille notion de l’État indépendant et distinct de l’Église » H.-X. 9  « La doctrine qui confond la Cité de Dieu avec un empire théocratique, bien que ce soit un vrai contresens, était inévitable dès que les circonstances politiques et sociales en favorisaient l’éclosion ; Augustin lui même s’était engagé dans cette direction en imposant à l’État, comme un devoir, de subordonner aux fins de l'Église, qui sont elles mêmes les fins de la Cité de Dieu ; subordination dont les modalités et les limites ne sauraient être déterminés a priori » Étienne Gilson, Introduction à l’étude de Saint Augustin, Paris, 1931, p. 235. Elle est considérée comme une des branches de la philosophie pratique à côté de la philosophie du droit et de la philosophie morale. Son action fut autant politique que doctrinale. Héloïse: 146: 5. ), Augustine through the ages. 31  H.-X. Augustin reçoit une formation intellectuelle solide et envisage un temps de devenir avocat mais, en réalité, devient professeur dans sa ville natale, puis à Carthage, où il fonde une école de rhétorique, et enfin à Rome et Milan. La papauté, confrontée à la formation d’États laïcs a cherché à proposer à la chrétienté une sécularisation plus compatible avec les évolutions de l’époque tout en renforçant son centralisme ecclésiologique65. Les idées de l’auteur ne se rencontrent presque plus avec celles d’Aristote ; en revanche, elles reviennent, pour les principes suprêmes à saint Augustin »37. Dom Jean Leclerq39 et d’autres élèves de Mgr Arquillière, ont étudié l’œuvre de Jean de Paris dans la perspective de cette opposition entre aristotéliciens régalistes40 et augustinistes papalistes : l’aristotélisme de Jean de Paris constitue alors une preuve a contrario de l’existence d’un augustinisme politique au xive siècle. 12Dans ses recherches sur les conceptions du pouvoir papal, Arquillière refuse en bloc toute explication des doctrines théocratiques par une volonté de domination des papes29. Pour Bernheim, la justice est celle de l’Évangile, c’est la grâce qui sauve, Dieu justifiant l’homme. Ce volume propose une histoire raisonnée de la tradition politique occidentale dans l'Antiquité et au Moyen Âge. Introduction à l'histoire des idées politiques de Platon à nos jours en mettant l'accent, d'une part, sur le contexte historique de production de ces idées et, d'autre part, sur les principaux auteurs représentatifs de la tradition occidentale. cit., p. 23. Saint Bernard de Clairvaux et les victorins: 153: 6. Augustin reçoit le baptême des mains de Saint Ambroise, à 33 ans, le jour de Pâques 387 (24 ou 25 avril), avec son fils de 14 ans, Adéodat et son ami Alypius.. 18Le travail de contextualisation des conceptions théocratiques et hiérocratiques, effectué par Arquillière, les justifie et dépassionne le débat. Cette critique de l'interprétation de la notion augustinienne de paix est menée à l'aide de catégories issues du droit naturel qui constituerait un mode politique intermédiaire entre les deux cités, selon la tradition thomiste21. Sa conception des rapports entre l’Église et l’État est une projection des questions qui se posent à l’Église de son époque, comme on peut le noter dans l’un des manuels scolaires dont il est l’auteur : « Tout cela était possible alors, parce qu’il n’y avait pas de frontières entre l’Église et l’État. Saint Augustin est, chronologiquement parlant, le premier grand philosophe chrétien de l'histoire. 8  Peter Brown, « Saint Augustine », in Beryl Smalley (ed. Schnürer, l’historien suisse qui a contribué à faire de l’augustinisme politique un lieu commun, déclare à propos du De ecclesiastica potestate :« La doctrine théocratique de l’omnipotence du pape y est soutenue, telle qu’elle s’était constituée sur une base augustinienne, depuis Grégoire VII et surtout depuis Innocent III. La pensée politique au Moyen Âge : de l’ordre chrétien à la « renaissance » philosophique », dans : , Histoire des idées politiques.La pensée politique occidentale de l'Antiquité à nos jours, sous la direction de Nay Olivier. Il a consacré sa vie à une réflexion approfondie sur la théologie et la politique, qui ont jeté les bases d'une partie importante de la philosophie médiévale et moderne. L’homme est un être de désir et non de besoins. Il cherche à innocenter saint Augustin des accusations de pensée théocratique, qui rejaillissent sur toute l'Église catholique. L'augustinisme politique permet d'intégrer cette révolution à une histoire linéaire de l'Église et ainsi d'en atténuer la portée subversive pour l’institution ecclésiale35.

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